En marge de la commémoration de la journée mondiale de l’enfant africain célébrée le
16 juin de chaque année en mémoire des événements du 16 juin 1976 où des centaines d’enfants
furent tués et blessés par le régime de l’apartheid en place à l’époque pendant que des milliers
d’étudiants sud-africains manifestaient à Soweto pour exiger une éducation de qualité
La décision du gouvernement congolais décrétant la gratuité de l’éducation à l’école
primaire, favorisé le retour de beaucoup d’enfants qui jusqu’alors avaient abandonné le chemin
de l’école parmi eux les enfants réfugiés.
A la suite de cette décision du gouvernement congolais de prendre en charge gratuitement
l’éducation primaire, les fonds qui étaient alloués pour l’éducation, n’ont pas été affectés dans ce
secteur après l’annonce de cette mesure
Une étude menée conjointement par AIDES et la CNR au mois d’avril 2021 révèle que
143 enfants réfugiés ont déjà abandonné le cours depuis le début de l’année scolaire 2020-2021
suite au manque des frais scolaires exigés par les écoles officielles concernées par cette gratuité
et à ce jour, 606 autres présentent le risque d’abandon scolaire toujours pour l’année scolaire en
cours.
L’organisation non gouvernementale Actions et Interventions pour le Développement et
l’Encadrement Social « AIDES » a toujours accordé une place significative à l’éducation de l’enfant
réfugié au sein de ses programmes et activités, qui visent notamment le développement optimal
de la personne.
C’est ici l’occasion de tendre la main aux bienfaiteurs intervenant dans le secteur de
l’éducation pour ne pas hypothéquer l’avenir de ces enfants et surtout d’encourager les efforts
du HCR dans les plaidoyers qu’il ne cesse de mener auprès d’autres partenaires pour la cause
ci-haut énumérée.
Tout en saluant les avancées réalisées par le pays visant la promotion de la gratuité de
l’éducation de tous les enfants, des mesures d’accompagnement doivent être prises par le
gouvernement pour l’effectivité de celle-ci.
Goma, le 16 juin 2021